Reconnaitre un Chiffrement

Un détecteur de chiffrement est un outil informatique conçu pour reconnaitre un chiffrement/codage à partir d'un message texte. Le détecteur réalise une cryptanalyse, examine diverses caractéristiques du texte, telles que la distribution des lettres, la répétition de caractères, la longueur des mots, etc. afin de déterminer le type de chiffrement et guider les utilisateurs vers les pages dédiées sur dCode en fonction du type de code ou chiffrement identifié.

Pour déchiffrer/décrypter un message codé, il est nécessaire de connaître le chiffrement utilisé (ou la méthode de codage, ou le principe cryptographique mis en oeuvre). Sans connaitre la technique choisie par l'émetteur du message, impossible de le déchiffrer (ou décoder). La connaissance du chiffrement (ou codage, ou code) est donc la première étape pour débuter le processus de déchiffrement (ou décodage).

dCode propose donc, sur cette page ci-dessus, un outil d'intelligence artificielle dédié à la reconnaissance/identification automatique de chiffrement et des liens directs vers les outils dCode capables de déchiffrer le message/texte.

Pour reconnaitre/deviner le type de chiffrement/codage utilisé pour chiffrer/encoder un message, dCode utilise plusieurs méthodes de détection/cryptanalyse :

— L'analyse des fréquences : elle consiste à observer quels caractères du message apparaissent le plus souvent et dans quelles proportions. Cette analyse peut porter sur l'ensemble des caractères, mais se concentre généralement sur les lettres de l'alphabet (A-Z) et les chiffres (0-9), ce qui aide à éliminer de nombreuses méthodes de chiffrement ou de codage. L'analyse des bigrammes ou trigrammes (ou plus généralement groupe de lettres) permet de raffiner la cryptanalyse. La présence ou l'absence de certaines séquences fournit de précieux indices pour déterminer le type de chiffrement.

— L'indice de coïncidence : il permet d'évaluer le degré de hasard dans la répartition des caractères d'un message. Dans une langue comme le français, certains caractères apparaissent bien plus fréquemment que d'autres : la lettre E est largement utilisée, tandis que le X reste beaucoup plus rare. Cette tendance naturelle dans les textes intelligibles aide à distinguer un message structuré d'une suite de caractères ayant subit un chiffrement.

— La recherche de signature : elle consiste à repérer les marques distinctives propres à certains chiffrements ou encodages. Ces éléments caractéristiques permettent de les identifier plus facilement.

Parfois l'identificateur de chiffrement ne trouve pas de résultat pertinents, plusieurs raisons sont possibles :

— Le message est trop court, l'analyse des fréquences devient inefficace. Avec un nombre insuffisant de caractères, il est difficile d'obtenir des tendances claires. Les possibilités deviennent alors trop nombreuses pour parvenir à une conclusion fiable.

— Le message présente une faible entropie : il contient peu de caractères distincts. Un message binaire composé uniquement de 0 et de 1 a une entropie réduite. Par ailleurs, comme presque tous les messages peuvent être stockés en binaire, il est souvent difficile d'identifier précisément le type de chiffrement utilisé.

— Le message peut contenir des caractères superflus, comme des espaces entre chaque lettre, ce qui complique l'analyse des fréquences. Pour obtenir des résultats plus précis, il est préférable de supprimer ces espaces ainsi que tout autre symbole inutile.

— Le message est issu d'un surchiffrement : il a subi plusieurs couches de chiffrement ou d'encodage successifs. Ce dernier a pour effet d'atténuer ou de dissimuler les caractéristiques propres au chiffrement initial, rendant son identification et son décryptage plus complexes.

— Le message contient plusieurs parties distinctes : chacune est peut-être chiffrée différemment. La coexistence de plusieurs méthodes de chiffrement aux propriétés variées complique l'analyse, rendant plus difficile l'identification d'un système unique. Il est donc essentiel de segmenter le message afin de déterminer le codage spécifique de chaque portion.

— Le chiffrement utilisé repose sur des techniques modernes de cryptographie. Celles-ci rendent un message chiffré indiscernable d'un message aléatoire, ce qui est d'ailleurs une caractéristique essentielle d'un bon chiffrement. Par conséquent, l'identification d'un tel message devient, par nature, une tâche complexe.

— Le chiffrement utilisé est rare ou inédit. dCode peut détecter plus de 400 types de chiffrement différents et continue de s'améliorer grâce à vos retours. Cependant, il est possible que certains chiffrement restent encore inconnus ou manquants.

Parfois, l'algorithme de reconnaissance, basé sur l’intelligence artificielle et le machine learning, détecte plusieurs signaux ou des caractéristiques provenant de différents types de chiffrement, ce qui peut entraîner des résultats approximatifs. Ne pas hésiter à nous contacter en fournissant le message chiffré, le message original et la méthode de chiffrement utilisée. Cela permettra à dCode de faire apprendre à l'analyseur ces nouvelles informations pour les prochaines analyses. Plus il y a de données, plus la détection sera précise.

Le programme de détection de chiffrement par intelligence artificielle repose sur un perceptron multicouche (MLP, pour Multilayer Perceptron). Un MLP est un type de réseau de neurones composé de plusieurs couches de neurones interconnectés, où chaque couche transforme l'entrée reçue avant de la transmettre à la suivante. Grâce à cette structure, le programme peut détecter des patterns subtils dans les données, améliorer sa précision et s'adapter à différents types de chiffrement de manière plus efficace.

La couche d'entrée se compose des messages codés (en ngrammes) et la couche de sortie avec les différents types de chiffrements connus et référencés sur dCode.

Régulièrement la base de données est mise à jour et de nouveaux chiffrements sont ajoutés ce qui permet d'affiner les résultats.